Journal du 12 avril 2025
Saillie faite !

Une saillie pleine de rebondissements
La dernière saillie de Melly a été riche en émotions… À l’origine, j’avais prévu Taïko comme étalon. Nous avions prévu ce plan A depuis longtemps et rendez-vous pour une insémination à 17h30 chez un vétérinaire à 2h de chez moi.
Le vétérinaire m’avait pourtant bien précisé qu’il avait l’habitude de faire ce genre de manipulations depuis longtemps, et que je n’avais pas à m’inquiéter. Mais sur place, j’ai vite compris que ce n’était pas gagné…
Taïko, très en forme en présence de Melly, était prêt. Mais tout a basculé au moment du prélèvement : le vétérinaire a voulu le faire sans même laisser le temps aux chiens de se sentir ni de se poser, et surtout en mettant Taïko sur une petite table en hauteur, alors que Melly était restée au sol. C’était absurde : comment imaginer qu’un mâle puisse s’exciter correctement dans ces conditions ? Sans odeur, sans contact, sans mise en confiance ? Taïko a glissé, et le vétérinaire l’a rattrapé par la peau du cou… et là, c’était terminé. Blocage complet. Ça lui a coupé toute envie. Il a ensuite refusé tout contact avec le vétérinaire pendant plus de 30 minutes, rendant l’insémination impossible. Et la différence de gabarit entre Taïko (plutôt petit) et Melly (bien plus grande) n’a rien arrangé, rendant aussi la saillie naturelle inenvisageable. Le propriétaire de l’étalon était tout aussi embêté que moi… Mais que faire ?
Décision prise : rentrer à la maison, bredouille, et trouver une solution rapidement — un autre mâle disponible et compatible. Il était déjà 18h30. Et bien sûr, impossible d’organiser un plan B viable pendant le trajet retour : 1h30 de route en pleine zone blanche, sans réseau ou presque. Oui, oui, en 2025, ça existe encore… Un vrai moment de solitude.
J’ai tout de même pu passer deux ou trois coups de fil importants, dont un à Patrick, un ami éleveur, qui a eu une idée salvatrice : proposer Sirius. Il a contacté l’éleveuse pour moi pendant que je rentrais, et elle a donné son feu vert. Ouf… peut-être une sortie de secours !
Arrivée à la maison à 20h30, il a fallu réagir au quart de tour : rappeler la propriétaire de Sirius pour organiser la rencontre au plus vite, mais surtout, trouver un vétérinaire pour une insémination. Et à cette heure-là, bien sûr, tout est fermé. Panique à bord dans ma tête !
Coup de chance inespéré : la propriétaire de Sirius connaissait très bien son vétérinaire. Appelé à 21h, il a accepté de réaliser l’insémination dès le lendemain matin à 8h45. Outch… la nuit allait être courte !
Quelques coups de fil, un repas sur le pouce, une douche, la valise à faire, la voiture à charger… tout s’est fait dans un timing ultra serré.
Réveil à 4h, départ à 4h30, arrivée dans l’Allier (juste avant Moulins) pile à l’heure.
Présentations rapides sur place… Quelle émotion de rencontrer Sirius, le frère de ma Sun ! Et quelle joie de le voir aussi réactif et intéressé par Melly. L’ambiance était détendue, bienveillante, et la propriétaire de Sirius a été adorable.
Tout s’est parfaitement déroulé : le prélèvement a été simple, l’insémination s’est faite en douceur, dans le calme, avec un vétérinaire patient et respectueux du rythme des chiens. Un vrai soulagement après la veille…
Par sécurité, j’ai refait un test à Melly pour envisager une seconde insémination le lendemain, comme je le fais habituellement. Mais son taux de progestérone était déjà à 20,2 ng/ml. Inutile d’en refaire une : le timing était bon et le lendemain serait trop tard…
Retour à la maison dans la foulée… un peu fatiguée, forcément, mais soulagée d’avoir réussi à sauver cette saillie de justesse.
Et maintenant ? On croise les doigts… et on attend les premières bonnes nouvelles !